We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

TRIAD

by Triad

/
  • Streaming + Download

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    Purchasable with gift card

      €8 EUR  or more

     

1.
MAZEPPA 03:02
Mazeppa Ainsi, quand Mazeppa, qui rugit et qui pleure, A vu ses bras, ses pieds, ses flancs qu'un sabre effleure, Tous ses membres liés Sur un fougueux cheval, nourri d'herbes marines, Qui fume, et fait jaillir le feu de ses narines Et le feu de ses pieds; Quand il s'est dans ses nœuds roulé comme un reptile, Qu'il a bien réjoui de sa rage inutile Ses bourreaux tout joyeux, Et qu'il retombe enfin sur la croupe farouche, La sueur sur le front, l'écume dans la bouche, Et du sang dans les yeux, Un cri part; et soudain voilà que par la plaine Et l'homme et le cheval, emportés, hors d'haleine, Sur les sables mouvants, Seuls, emplissant de bruit un tourbillon de poudre Pareil au noir nuage où serpente la foudre, Volent avec les vents ! Ils vont. Dans les vallons comme un orage ils passent, Comme ces ouragans qui dans les monts s'entassent, Comme un globe de feu; Puis déjà ne sont plus qu'un point noir dans la brume, Puis s'effacent dans l'air comme un flocon d'écume Au vaste océan bleu. Ils vont. L'espace est grand. Dans le désert immense, Dans l'horizon sans fin qui toujours recommence, Ils se plongent tous deux. Leur course comme un vol les emporte, et grands chênes, Villes et tours, monts noirs liés en longues chaînes, Tout chancelle autour d'eux. Et si l'infortuné, dont la tête se brise, Se débat, le cheval, qui devance la brise, D'un bond plus effrayé S'enfonce au désert vaste, aride, infranchissable, Qui devant eux s'étend, avec ses plis de sable, Comme un manteau rayé. Tout vacille et se peint de couleurs inconnues Il voit courir les bois, courir les larges nues, Le vieux donjon détruit, Les monts dont un rayon baigne les intervalles; Il voit; et des troupeaux de fumantes cavales Le suivent à grand bruit. Et le ciel, où déjà les pas du soir s'allongent, Avec ses océans de nuages où plongent Des nuages encor, Et son soleil qui fend leurs vagues de sa proue, Sur son front ébloui tourne comme une roue De marbre aux veines d'or. Son œil s'égare et luit, sa chevelure traîne, Sa tête pend; son sang rougit la jaune arène, Les buissons épineux; Sur ses membres gonflés la corde se replie, Et comme un long serpent resserre et multiplie Sa morsure et ses nœuds. Le cheval, qui ne sent ni le mors ni la selle, Toujours fuit, et toujours son sang coule et ruisselle, Sa chair tombe en lambeaux; Hélas ! voici déjà qu'aux cavales ardentes Qui le suivaient, dressant leurs crinières pendantes, Succèdent les corbeaux ! Les corbeaux, le grand-duc à l'œil rond, qui s'effraie, L'aigle effaré des champs de bataille, et l'orfraie, Monstre au jour inconnu, Les obliques hiboux, et le grand vautour fauve Qui fouille au flanc des morts, où son col rouge et chauve Plonge comme un bras nu ! Tous viennent élargir la funèbre volée; Tous quittent pour le suivre et l'yeuse isolée Et les nids du manoir. Lui, sanglant, éperdu, sourd à leurs cris de joie, Demande en les voyant : Qui donc là-haut déploie Ce grand éventail noir ? La nuit descend lugubre, et sans robe étoilée. L'essaim s'acharne, et suit, tel qu'une meute ailée, Le voyageur fumant. Entre le ciel et lui, comme un tourbillon sombre, Il les voit, puis les perd, et les entend dans l'ombre Voler confusément. Enfin, après trois jours d'une course insensée, Après avoir franchi fleuves à l'eau glacée, Steppes, forêts, déserts, Le cheval tombe aux cris des mille oiseaux de proie, Et son ongle de fer sur la pierre qu'il broie Éteint ses quatre éclairs. Voilà l'infortuné gisant, nu, misérable, Tout tacheté de sang, plus rouge que l'érable Dans la saison des fleurs. Le nuage d'oiseaux sur lui tourne et s'arrête; Maint bec ardent aspire à ronger dans sa tête Ses yeux brûlés de pleurs. Eh bien ! ce condamné qui hurle et qui se traîne, Ce cadavre vivant, les tribus de l'Ukraine Le feront prince un jour. Un jour, semant les champs de morts sans sépultures, Il dédommagera par de larges pâtures L'orfraie et le vautour. Sa sauvage grandeur naîtra de son supplice. Un jour, des vieux hetmans il ceindra la pelisse, Grand à œil ébloui; Et quand il passera, ces peuples de la tente, Prosternés, enverront la fanfare éclatante Bondir autour de lui ! II Ainsi, lorsqu'un mortel, sur qui son dieu s'étale, S'est vu lier vivant sur ta croupe fatale, Génie, ardent coursier, En vain il lutte, hélas ! tu bondis, tu l'emportes Hors du monde réel, dont tu brises les portes Avec tes pieds d'acier ! Tu franchis avec lui déserts, cimes chenues Des vieux monts, et les mers, et, par delà les nues, De sombres régions; Et mille impurs esprits que ta course réveille Autour du voyageur, insolente merveille, Pressent leurs légions. Il traverse d'un vol, sur tes ailes de flamme, Tous les champs du possible, et les mondes de l'âme; Boit au fleuve éternel; Dans la nuit orageuse ou la nuit étoilée, Sa chevelure, aux crins des comètes mêlée, Flamboie au front du ciel. Les six lunes d'Herschel, l'anneau du vieux Saturne, Le pôle, arrondissant une aurore nocturne Sur son front boréal, Il voit tout; et pour lui ton vol, que rien ne lasse, De ce monde sans borne à chaque instant déplace L'horizon idéal. Qui peut savoir, hormis les démons et les anges, Ce qu'il souffre à te suivre, et quels éclairs étranges A ses yeux reluiront, Comme il sera brûlé d'ardentes étincelles, Hélas ! et dans la nuit combien de froides ailes Viendront battre son front ? Il crie épouvanté, tu poursuis implacable. Pâle, épuisé, béant, sous ton vol qui l'accable Il ploie avec effroi; Chaque pas que tu fais semble creuser sa tombe. Enfin le terme arrive... il court, il vole, il tombe, Et se relève roi !
2.
Crazy monks 04:22
3.
Lost castle 03:20
4.
5.
Triad 05:35
6.
7.

about

O Δημήτρης Κεραμιδάκης, ο Αλέκος Ρούπας
και ο Αποστόλης Βαγγελάκης συνδιάζουν την παραδοσιακή μουσική
με την Jazz και την ethnic fusion.

credits

released January 9, 2015

Mix - Mastered by Mpampis Mpiris at bk studio
recordings bk studio and Dk producer suite
www.facebook.com/pages/DK-producer-suite-studio/285863068096360

license

all rights reserved

tags

about

Triad Greece

Dimitris Keramidakis is the pianist of the group and composer of most of the tunes. Apostolis Vagelakis is the singer - plays the winds and Alekos Roupas is the percussionist of the ensemble.
On the bass Michael Evdemon

contact / help

Contact Triad

Streaming and
Download help

Redeem code

Report this album or account

If you like Triad, you may also like: